Résumé/Sommaire
Le nain Fritz vient du monde de l’Arc-en-ciel, avec un sac de poudre d’or qu’il laisse à un mortel pour voir si les hommes ont changé depuis sa dernière visite, voilà cinq cents ans. Hélas, l’avidité règne toujours en maître, et Flannigan et ses hommes tenteront de capturer le nain doré, allant même jusqu’à séquestrer son ami Mimmick, un simple d’esprit.
Entre temps, David et Jenny, enfants d’une trapéziste de cirque, sont en vacances chez leurs grands-parents. Ils feront la connaissance de Fritz, deviendront son ami à l’insu des adultes, et se retrouveront avec lui dans son pays d’origine, où le roi est le propre frère jumeau de Fritz. C’est un monde merveilleux, mais Fritz et son robuste Cerbère les aideront à s’en évader lorsque le roi et la reine tenteront de transformer les enfants en vue de les adopter.
Ce retour au monde réel est le dernier des cinq tours de magie auxquels Fritz avait droit durant ce séjour ; il fait donc le sacrifice de l’exil en ramenant Jenny et David dans le monde réel. En plus, Fritz devait rendre le sac de poudre d’or à son frère le roi, et n’a pu le faire.
Heureusement, Sara, la fille du cupide Flannigan, obtient qu’il renonce à l’or, et Cerbère rapportera le sac dans le monde de l’Arc-en-ciel ; il en profitera pour plaider la cause de Fritz. Celui-ci, en attendant qu’un arc-en-ciel le délivre de son exil, vivra le bonheur avec Mimmick.
Commentaires
Ce livre est l’adaptation en roman du scénario de David Sigmund, pour le film du même titre réalisé par le Tchèque Vojta Jasny et produit par Rock Demers, le cinquième dans sa série Contes pour tous qui comprenait entre autres Le Jeune Magicien et Opération beurre de pinottes, reposant eux aussi sur des éléments de fantastique.
Le film C’est pas parce qu’on est petit… a reçu une critique mitigée. Quant au roman, relevant à la fois du fantastique et du merveilleux, c’est une adaptation sans éclat, sans défaut majeur non plus. Il est correctement écrit mais il est fade, échouant singulièrement à rendre le merveilleux du monde de l’Arc-en-ciel et des interventions de Fritz. Aucun personnage n’est vraiment attachant, ni vraiment redoutable. Il est difficile de juger si ces faiblesses dépendent de l’auteure ou du matériau fictionnel avec lequel elle devait travailler. Il me semble toutefois qu’il y avait là matière à un roman à la fois plus captivant et plus prenant, du moment qu’on s’éloignait un peu du découpage et du rythme du film.
Apparemment, l’auteure ne savait pas vraiment quelle approche adopter. Par exemple, elle a choisi au début une narration qui parfois s’adressait directement au jeune lecteur : « Si nous retournions jeter un coup d’œil dans la forêt » ; puis elle a abandonné cette technique après quelques pages. Elle a aussi abandonné (heureusement) l’usage des monologues informatifs, comme « Personne ne sait, seul moi, Mimmick, je sais ».
Certaines des œuvres de la série ont été des romans adaptés au cinéma, deux ont été des scénarios adaptés en roman ; ceux-là, et singulièrement C’est pas parce qu’on est petit…, n’ont pas été une réussite. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 98-99.
Références
- Desjardins, Denis, Nos livres, avril 1988, p. 18-19.