À propos de cette édition

Éditeur
Association des Écrivains du Centre du Québec
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
À hauteur des roseaux
Pagination
40-58
Lieu
Drummondville
Année de parution
1990

Résumé/Sommaire

Le chat-mémoire de la tribu, Émile Contencore, raconte à son auditoire les faits édifiants de la vie de Bob Restenpaix. Celui-ci aurait en effet été un chat d’exception, Celui-qui-a-la-Lueur. Son amitié avec Léo, un gamin malheureux et solitaire, et sa fin tragique alimentent le mythe qui commence à prendre forme autour de sa personne.

Commentaires

Que voilà un beau titre… mais c’est sans doute la meilleure trouvaille de l’auteur avec quelques expressions comme « la pluie-qui-monte » qui signifie l’alcool dans le langage des chats. Le reste est plutôt décevant. L’auteur nous raconte les hauts faits de l’existence de Bob Restenpaix, les principes qui ont guidé son passage sur la Terre, les prodiges qu’il a réalisés. Or, si le ton utilisé par l’orateur cherche à susciter un mythe autour de ce chat d’exception, l’existence même de Bob n’est pas si extraordinaire : il aurait possédé un don de prescience et il aurait lévité à une reprise ! On se serait attendu à un peu plus. N’eût été d’ailleurs de ces dons particuliers, le texte aurait été relégué sans autre forme de procès dans une catégorie autre que la SF : la littérature animalière, par exemple.

Par ailleurs, l’intention mythocratique du texte est continuellement sapée par le personnage de l’orateur, Émile Contencore. L’auteur en fait un vieux gâteux qui a tendance à se répéter (un moyen sans doute pour Allie d’insuffler un peu d’humour) mais cette caractéristique mine carrément la crédibilité du témoignage du prédicateur. On est loin de l’assurance aveugle et du prosélytisme que commandait un tel sujet.

« Causerie sur Bob et Léo avec citations » est un texte qui suscite tout au plus la sympathie si on aime les chats parce qu’il s’agit d’un hommage senti à la race féline et une invitation à la tendresse et à l’affection à l’égard de cet animal qui continue de fasciner les écrivains.

Denis Allie est une personnalité bien connue dans la région du Centre du Québec. Il a gagné le Prix de la Ville de Drummondville en 1989 avec ce texte et le Prix de la SSJB-Fondation Mgr Parenteau en 1992. Une gloire locale, en somme. Il aurait intérêt à se mesurer à ses pairs sur la scène nationale afin de connaître sa réelle valeur. Mais quelqu’un qui aime les chats ne peut pas être totalement inintéressant ! [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 229-230.

Prix et mentions

Prix de la Ville de Drummondville 1989