À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le Haut Conseil de Zoco a décidé d’éliminer Ronic, commandeur légendaire et encore fort populaire, parce qu’il a fait entreprendre des recherches interdites pour mettre au point une machine à voyager dans le temps. Le chef de la section 17 est chargé de l’affaire. Il devra banaliser la mort de la dizaine de complices de Ronic et celle de ce dernier afin de ne pas créer de remous politiques. Pour pouvoir atteindre le commandeur, il décide de le terroriser en lui envoyant un à un les cercueils de ses complices.
Commentaires
« Les Cercueils du commandeur » tranche sur la production habituelle de Somcynsky. Ici, pas question d’érotisme, encore moins d’amour comme principe de vie. Comme l’indique le résumé, qui expose l’idée de départ de la nouvelle plutôt que d’en donner les rebondissements – on ne veut quand même pas vous enlever le plaisir de la découverte – on plonge carrément dans un suspense où l’action et les manigances priment tout.
Toujours bien servi par la clarté de ses phrases, Somcynsky se permet de complexifier l’affaire. La section 17, parallèlement à son action, découvre qu’il y a un mystérieux adjoint qu’elle ne connaît pas. Un cercueil bourré d’explosifs est envoyé au commandeur sans que la section 17 sache d’où il provient et qui l’envoie. Des collabos de la section disent avoir été engagés par des tierces personnes pour assassiner le commandeur. Le commandeur lui-même riposte, pensant que c’est son adjoint qui veut sa mort. Et toujours la fameuse machine à voyager dans le temps qui serait déjà fonctionnelle…
De plus, le ton extrêmement neutre et calculateur du chef de la section 17 rend fascinant ce personnage d’une froideur inhumaine et donne encore plus de relief à la chute finale du récit.
Un texte qui nous dévoile une facette très intéressante du talent de Jean-François Somcynsky. Une preuve éclatante que l’auteur peut évoluer facilement en dehors de sa thématique habituelle. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 132.