À propos de cette édition

Éditeur
Octa
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Marchand de rêves
Pagination
27-33
Lieu
Floriffoux (Belgique)
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur, membre d’un club où se réunissent des habitués, entend la nièce du propriétaire des lieux raconter un événement étrange qui est survenu dans la réserve faunique des Laurentides, entre Québec et le Lac-Saint-Jean. Surpris par un violent orage, la jeune femme et son mari s’étaient arrêtés en bordure de la route, bientôt rejoints par les parents de Lise. Son père avait décidé de continuer malgré l’orage en empruntant un chemin de terre. À son arrivée chez ses parents, la jeune femme avait appris que ceux-ci ne les avaient jamais dépassés et qu’il avait fait beau durant tout le trajet.

Commentaires

Le recueil d’Hugues Morin, Le Marchand de rêves, dont est tirée la nouvelle « Le Chemin du pavillon », est construit autour d’un concept qui s’inspire des Contes du cerf blanc d’Arthur C. Clarke et de la série des Veufs noirs d’Isaac Asimov. Le narrateur se rend à un club pour y entendre des histoires étranges et insolites, basées sur des coïncidences extraordinaires. La résolution de l’énigme, la plupart du temps, repose sur des déductions qui mettent à l’épreuve l’intelligence ou l’intuition des participants. La présente nouvelle – tout comme « La Sirène de la vie » – résiste toutefois aux explications rationnelles et relève conséquemment du fantastique.

Si l’entrée en matière des douze nouvelles devient vite redondante et trop peu variée, cette impression de redite épargne le lecteur qui s’en tiendrait à cette seule nouvelle, peu originale mais par ailleurs à peu près correctement écrite si on la compare à d’autres textes du recueil. Ah ! Le passé simple des verbes qui se terminent en « ir » à l’infinitif et le temps des verbes !

Le recueil de Morin m’a rappelé un peu l’ambiance et la manière de Michel Bélil dans Le Mangeur de livres. Certes, l’environnement de Terre-Neuve était plus exotique, le paysage participant à l’atmosphère inquiétante du récit, d’autant plus que Bélil variait les lieux tandis que Morin se confine toujours au même endroit. Ici, tout tourne autour du boulevard Charest et du 981, rue Mazenod, à Québec. Avouons que c’est un peu moins dépaysant ! L’intention de l’auteur était sans doute de créer l’habitude d’un lieu, d’installer une routine des plus terre à terre afin, par constraste, de donner plus de relief aux événements relatés.

Publier chez un éditeur belge – et à plus forte raison quand il s’agit de son premier recueil – peut sembler une forme de consécration de son talent. Cependant, le lecteur se rendra compte rapidement que le fanzinat européen n’est pas plus « professionnel » que le fanzinat québécois. L’auteur remercie son éditeur Claude Dumont mais ce dernier se montre indigne de son métier tant les fautes d’orthographe et de syntaxe abondent. Au moins, Hugues Morin avait l’excuse du débutant en écriture. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 133-134.