À propos de cette édition

Éditeur
Médiaspaul
Titre et numéro de la série
Max et Culdéric - 1
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 115
Genre
Fantastique
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
137
Lieu
Montréal
Année de parution
1996
ISBN
9782894203576
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Max est une adolescente tout ce qu’il y a de plus ordinaire, hormis qu’elle peut voir – et entendre, c’est le comble – des fantômes. Culderic La Marche est le premier de ceux-ci qu’elle rencontre. Fantôme de la bibliothèque où la mère de Max travaille, celui-ci fait des recherches en généalogie, déplaçant durant la nuit des livres qu’il laisse traîner, au grand dam de la patronne. Max va intervenir, arguant que son propre père étant passionné de généalogie, elle pourrait certainement aider le fantôme.

Or, celui-ci va lui présenter un autre fantôme, muet celui-là, qui désire entrer en contact avec Coralie, la nouvelle de l’école et la petite-fille du second. Mais Coralie est surveillée et farouche, et s’en faire une amie ne sera pas évident. Car il s’avère que Coralie cache un secret : son père est en prison pour avoir porté sur ses épaules le crime commis par ledit grand-père, maintenant fantôme, alors que la tante de Coralie cherche à s’emparer de la fortune familiale. S’ensuit un chassé-croisé à la recherche de la preuve pouvant disculper le père qui verra le grand-père spectral quérir le pardon de sa descendance afin de se libérer du monde des mortels.

Commentaires

Le treizième roman de Francine Pelletier est un roman fantastique pour adolescent avec quelques éléments de détection propres au roman policier sans prétention mais fort divertissant par le caractère attachant des personnages, bien que ceux-ci soient quelque peu stéréotypés. Évidemment, une caractérisation poussée de ceux-ci est toujours difficile dans le contexte éditorial du roman jeunesse ; le nombre de pages limité autant que le public cible impose souvent des raccourcis sur ce point au profit d’une mise en intrigue plus enlevante, ce que fait justement Pelletier ici.

N’empêche, elle réussit tout de même à rendre Max, Coralie et monsieur La Marche suffisamment humains pour que l’on désire connaître le dénouement de leur aventure. Aventure quelque peu rocambolesque, il faut le dire, où l’aspect surnaturel sert davantage de prétexte pour se lancer dans une enquête qu’à une fin en soi. Ne cherchez pas d’indéterminations, ici ; nul effet fantastique ne se dégage de cette narration interne provenant d’une Max boute-en-train et téméraire (sauf lorsqu’il est question de chiens), attitude je-sais-tout et curieuse qui paraît somme toute univoque, mais qui fait néanmoins sourire puisqu’on s’identifie à la naïveté de cette jeunesse. Après tout, nous sommes tous passés par là.

L’espoir occupe également une place importante dans le roman : la détresse de Coralie, face à l’emprisonnement de son père, est palpable, mais sans jamais verser dans le pathétique, puisqu’elle se raccroche à l’existence d’une lettre pouvant disculper son paternel. Le dénouement m’a toutefois laissé sur ma faim : prévisible, il aurait gagné à sortir des sentiers battus, bien qu’au moins nous n’ayons pas droit à un détestable happy end, Coralie et Max devant désormais entretenir une amitié à distance, la première étant forcée de déménager. [MRG]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 161-162.

Références

  • Bourget, Édith, Lurelu, vol. 20, n˚ 1, p. 31.
  • Martin, Christian, Temps Tôt 44, p. 53.
  • Mercier, Claude, Proxima 2/3, p. 103.