À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Titre et numéro de la série
L'Œil de Dieu - 6
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Univers parallèle
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 44
Pagination
7-18
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Pendant que la ville de Nurenberg ploie sous les émeutes mettant à sac les synagogues et les possessions juives, Mahani et Bohémond sont aux prises avec les Chemises noires. Blessée par le nazi Erich Lichterfeld, qui est en fait le “Chien aux multiples vies” qui a combattu Kerberos en un autre temps, Mahani ne doit la vie qu’au courage et à la cotte de mailles particulièrement résistante de son compagnon. Grâce au don de Mahani, ils localisent l’Ennemi ; cependant, c’est le Chien-Erich qui engage le combat avec Kerberos et lui ravit l’Œil de Dieu. Le Cerbère le lui reprendra lors d’une nouvelle bataille et s’échappera encore pour une nouvelle destination.

Commentaires

La quête pour la récupération de l’Œil de Dieu, en ce quatrième jour, se déplace dans l’Allemagne nazie avec Jean-Louis Trudel aux commandes du feuilleton multi-auteurs de la revue Temps Tôt.

La nouvelle contribution de Trudel est surprenante : a-t-il au pied levé remplacé un autre participant ? On se rappellera qu’il avait signé le deuxième prologue du feuilleton où les lecteurs faisaient la connaissance de Mahani, la jeune universitaire musulmane en provenance de la planète Al-Jahiloun. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle prestation, sans être tout à fait satisfaisante, ramène un peu de dynamisme après le volet plutôt statique du jour précédent.

Nuremberg, donc. C’est dans l’ambiance survoltée des émeutes raciales et des saccages nazis que Trudel campe les personnages du feuilleton pour ce nouvel épisode. C’est d’ailleurs ce contexte, bien reconstitué, qui retient l’attention puisque l’action proprement dite – la recherche de Kerberos et son inévitable fuite – devient quelque peu prévisible et redondante. Heureusement, Trudel a une bonne plume et il s’en sert de façon efficace. Pas d’entourloupettes, pas de digressions : un décor dynamique troublant, quelques réflexions sur la folie des Hommes et l’association entre l’Ennemi, Kerberos, et le mouvement nazi, deux ou trois péripéties classiques et hop ! le tour est joué.

Par contre, là où il y a déception, c’est sur cette façon répétitive de présenter les combats entre Bohémond, Mahani et Kerberos – mais peut-être est-ce une contrainte imposée aux feuilletonistes ? –, dont on connaît d’avance l’inutilité et le résultat ultime. Or, faut-il le rappeler, ce roman multi-auteurs était drôlement bien parti avec les prestations remarquables du Belge Alain Le Bussy, qui avait ouvert le bal, suivi de Jean-Louis Trudel et d’Yves Meynard.

Mais attendons la suite, ou plutôt les suites, puisque Bohémond et Mahani ont sept jours pour recouvrer l’Œil de Dieu et sauver l’univers tel que nous le connaissons. Ce qu’ils ne manqueront pas de faire, j’en suis persuadé. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 176-177.