À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un étudiant en histoire et une femme au crâne rasé font jouer une bande vidéo prise en 1953 sur un paquebot traversant l’Atlantique. Les scènes captées par la caméra ont une apparence anodine ; mais vues à travers des filtres psychiques, elles révèlent les fantômes qui hantent le navire. Ce sont les remords que la Deuxième Guerre a engendrés chez les survivants.
Sur l’écran, le capitaine danse avec une petite fille ; une scène charmante et innocente… mais les filtres révèlent ce qui se passe réellement. Les spectres par millions sont absorbés par l’enfant ; même sans filtres psychiques, on peut voir une trace visible de cet exorcisme involontaire : un reflet huileux dans la chevelure.
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Commentaires
Un texte d’Esther Rochon dont l’idée centrale est frappante. L’intensité poignante de cette rédemption cruelle – et totalement incomprise de ses célébrants – est impressionnante. Ce qui me déçoit un peu, c’est la façon dont le texte est raconté, soit par le biais de la conversation entre les deux personnages. Comme ceux-ci ne sont qu’esquissés et que leur dialogue paraît trop souvent servir à présenter de l’information au lecteur, il y a un aspect didactique à l’histoire qui ne m’a pas enthousiasmé. Au point de ne pas être vraiment ému sur le coup, mais plutôt juste après.
Les idées qui reviennent nous hanter sont rares et précieuses ; cet effet est donc désirable, mais j’aurais aimé que l’auteure use d’un contexte moins distancié que celui de ces personnages qui observent une scène appartenant au lointain passé d’une planète qui n’est pas la leur. [YM]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 144-145.