À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Né d’une mère alcoolique, il n’a pu ingurgiter, depuis sa naissance, que de l’alcool. Il a mené une vie d’errance jusqu’à ce qu’il atteigne la trentaine. C’est à ce moment que son corps, naguère blindé contre la maladie, a commencé à se désagréger, tout comme sa soif à s’éteindre. Les médecins qu’il consulte n’y comprennent rien : à vrai dire, ils le croient mort !
Commentaires
Drôle de texte. Non pas que l’histoire soit rigolote. À dire vrai, elle est déprimante à souhait : un enfant né d’une mère alcoolique, qui ne peut se nourrir que d’alcool, qui mène une vie d’errant, etc., c’est pas jojo. Ce qui l’est encore moins – et qui m’oblige à qualifier ce texte de “drôle” –, c’est le manque de rigueur. Tremblay a-t-il voulu la structure de son texte semblable à l’esprit de son personnage ? Si c’est le cas, c’est malheureusement réussi. Le lecteur, ballotté entre l’errance confuse du narrateur, sa maladie nébuleuse, et une fin où tous les humains ployent sous le fléau, ne sait plus très bien, à la fin de sa lecture, quel était le projet de l’auteur. « Les Chimères du destin » ne contenant aucun point fort auquel s’accrocher, on oublie ce texte dès la lecture terminée. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 190.