À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Keen, détective atypique, œuvre dans la cité de Penlocke où vivent les criminels et les proscrits. Bientôt, il fait la rencontre d’Éva, une stripteaseuse qui l’attire singulièrement. Mais, après qu’elle se soit mutilée sur scène, Keen comprend à quel point le malheur rôde sur la ville. D’étranges Visiteurs s’emparent en effet de plusieurs citadins pour les emmener au Temporaire, tandis que la peste fait rage dans les rues insalubres…
Commentaires
« La Cité de Penlocke » est sans le moindre doute l’une des nouvelles les plus ambitieuses de Natasha Beaulieu. Il n’est donc pas étonnant que l’écrivaine ait repris l’univers de Penlocke dans sa trilogie Les Cités intérieures. C’est d’ailleurs l’unique reproche que l’on pourrait faire à ce texte, soit de donner l’impression d’être une sorte « d’épisode » appartenant à un projet plus vaste.
Quoi qu’il en soit, la visite de Penlocke est des plus agréables et nous laisse entrevoir la richesse de l’imaginaire de Natasha Beaulieu, qui dépeint brillamment des personnages « déviants », qu’elle parvient à incarner avec crédibilité. Il en est de même pour la description de Penlocke, fort réussie, donnant l’illusion d’arpenter les artères de la ville en compagnie d’Éva et de Keen. L’écriture est maîtrisée, sobre et fluide, avec un rythme constant et haletant (à l’exception de la scène explicative de la fin, qui brise un peu la cadence du texte). Mais cela n’empêche en rien de se laisser captiver par cette nouvelle envoûtante, aux accents étranges, qui rend compte de la voix et de l’univers très personnel de la nouvelliste et romancière. [AG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 20.
Prix et mentions
Prix Septième Continent 1995
Prix Boréal 1996 (Meilleure nouvelle)