À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 88
Pagination
5-10
Lieu
Hull
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Marcel Vanier se présente à la Mairie afin de renouveler son passeport. Sous divers prétextes, les employés refusent de lui en délivrer un avec les données exactes (nom, âge, nationalité…) et lui vantent les avantages que peut procurer un passeport falsifié.

Commentaires

Par ses multiples couloirs en labyrinthe et les obstacles rencontrés par le protagoniste avant d’obtenir le document désiré, « Le Citoyen du monde » n’est pas sans rappeler la « maison qui rend fou » des Douze travaux d’Astérix. Cependant, l’humour n’accompagne point les mille et un rebondissements du récit qui semblent, à quelques reprises, forcés. Le lecteur éprouve d’ailleurs de la difficulté à suivre l’argumentation des par­tisans du passeport truqué, d’autant plus qu’au fur et à mesure que Marcel Vanier rencontre des fonctionnaires haut placés, le discours se veut davan­tage « philosophique ».

Tout au long de la nouvelle dont le fantastique évoque certains textes de Kafka, l’auteur cherche à introduire une touche d’exotisme tant par le décor dépeint que par ses comparaisons : « un dieu obscur et papyvore », « comme une amulette », « la démarche d’un explorateur embourbé dans la vase gluante (bonjour pléonasme !) d’un marais malarial », etc. Cet effet de dépaysement se voit toutefois annulé par le dénouement. La chute est non seulement banale, mais apparaît plus ou moins cohérente par rapport au reste de l’intrigue : Vanier réussit tout simplement à obtenir le passeport voulu. Une mise en scène si complexe pour un dénouement si facile ! [HM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 93.