À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Montréal, octobre 1932, la Grande Crise. Enfin, l’une des grandes crises financières causées par la spéculation incontrôlée des institutions financières et l’avidité des actionnaires. Camillien Houde à la mairie, Taschereau à Québec et la pègre au pouvoir. Poussé par la misère et l’absence de perspectives d’avenir, un villageois un peu naïf surnommé Le Bi s’en va tenter sa chance à Montréal, où il gagnera une maison hantée s’il remporte une épreuve. Il ne la remportera pas bien que la fameuse cloche ait sonné, et finira haché menu par des fantômes et des robots, tandis que la maison hantée sera finalement condamnée.
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Commentaires
Le cadre historique est brièvement mais très clairement évoqué. Le conte s’inscrit bien dans la veine misérabiliste si chère à la littérature québécoise. « La misère faisait la queue » résume assez bien l’ambiance. Le récit est fantastique, mais surtout horrifique. La psychologie des personnages est assez schématique, le contexte social habilement posé, le tout rondement mené. Et pourtant, on reste un petit peu frustré de l’absence d’explication ou de justification et de la triste mais brève aventure de ce provincial qui ne souhaitait qu’une chance de s’en sortir, et qui est d’ailleurs le seul personnage sympathique.
La morale de cette histoire, s’il peut y en avoir une, c’est que l’espoir n’est pas permis aux simples et que l’intrépidité est une forme de sottise. J’ose espérer que cette très brève nouvelle ne serait pas aussi bien reçue par les jeunes Québécois d’aujourd’hui. [TS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 39-40.