À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Il se réveille, il ne sait plus où il est, qui il est, il ne voit que cette lumière, puis les souvenirs reviennent, le cancer, la cryogénisation, le réveil, l’horrible constat, et les autres souvenirs aussi, tous ces siècles d’histoire et, surtout, la certitude qu’on ne le laissera pas mourir…
Commentaires
Parfois, afin de ne pas déflorer certains textes, il est difficile de concocter un résumé à la fois consistant et représentatif de l’histoire. Dans le cas du « Complexe d’Andromède », premier prix au concours littéraire 1993 du cégep de Victoriaville, j’avoue avoir été embêté puisque la nouvelle, courte, procède essentiellement d’une idée-force qui sous-tend l’ensemble du texte. De fait, et afin d’apporter de la consistance à cette idée, l’auteur a privilégié une écriture simple et sans fioritures qui, appuyé sur la répétition de l’expérience subie par le narrateur, rend bien l’horreur de sa situation. (Par contre, j’avoue ne pas avoir saisi la relation du titre au texte ; mais peut-être ai-je manqué quelque chose…)
Fréchette aurait-il voulu être plus précis sur cet avenir que le narrateur doit mémoriser que le texte aurait pris une tangente impossible à maîtriser ; aussi ce choix de demeurer relativement flou quant à la direction prise par l’Histoire future est valable. L’inclusion de quelques touches troublantes – ces visages que l’électronique a envahis, l’exploration de la Voie lactée… –, est suffisante pour générer le sentiment d’aliénation normal face à cette réalité « autre ». Et c’est ce que ressent le narrateur, homme du XXe siècle aux prises avec des descendants qu’il ne peut plus comprendre et qui lui nient tout contrôle sur sa propre destinée.
Une variation assez originale, donc, sur une thématique pourtant éculée, celle du voyageur temporel vers le futur. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 90-91.