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Le recueil Contes pour l’Halloween propose au lecteur sept nouvelles identifiées comme étant des chapitres avec des sous-titres pour chacun. S’agit-il d’un choix de l’auteur ou de l’éditeur ? Parce qu’avec ce livre, on ne parle clairement pas d’un roman. Si la thématique générale de l’Halloween habite chaque histoire, les personnages ou les lieux, eux, ne reviennent pas. Toutes les nouvelles présentent une morale en guise de finale (par exemple : ne pas faire confiance aux étrangers, toujours respecter les consignes des adultes), dans la tradition des contes classiques.
Pour un lecteur qui connaît le moindrement ces derniers, Contes pour l’Halloween ne réinvente rien de ce qui existe déjà dans l’univers des contes pour les enfants. Des animaux qui parlent, un loup rusé, des sorcières sur leur balai, un manoir hanté… Et les personnages ne sont pas attachants puisque le lecteur ne les connaît pas plus que ces simples faits : ce sont des enfants. Les personnages ne semblent là que pour les fins de chacune des histoires et, ultimement, pour les morales que l’auteur veut transmettre.
La plume de Jacques Bédard est simple, sans lourdeur, bien adaptée pour le public ciblé : la jeunesse. Et c’est ce style sans dentelle qui constitue l’équilibre du recueil ; le lecteur ne verra pas de relâchement. Comme première expérience de lecture d’un recueil de nouvelles, ça peut sans doute être un début intéressant mais sans plus. [JR]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 23-26.