À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
[9 FY ; 6 FA ; 6 HG]
Le Bossu de l'île d'Orléans
Le Plus Beau Rêve
Le Premier des tamias rayés
La Dame blanche de Montmorency
Bâton tape
Le Petit Bonhomme de graisse
La Chasse-galerie
Pois-Verts
La Princesse Merveille
La Femme en bois
La Légende du rocher de Percé
Kugaluk et les géants
La Bourse du coq
Le Beau Danseur
Marguerite et le mari jaloux
L'Ours et le renard
Pacaud, chien fidèle
Martineau-pain-sec
Le Premier Été sur la toundra
Ti-Jean Ratoureux
Morvette
Commentaires
Après avoir fait paraître, en 1996, un volumineux recueil – 72 textes ! – intitulé Mille ans de contes : Québec, Cécile Gagnon récidive aux mêmes éditions Milan avec, cette fois-ci, un recueil nettement plus modeste, Contes traditionnels du Québec, regroupant 21 histoires du cru.
Première constatation intéressante, qui rassurera les collectionneurs : seulement cinq textes sont repris du premier recueil – dont trois provenant des genres qui nous intéressent. Par ailleurs, la présentation de ce nouveau recueil est nettement plus attrayante, la couverture semi-rigide rouge offrant une belle illustration de la légende de la chasse-galerie, agréable contraste par rapport à la couverture « drabe » du précédent qui arborait, comme « illustration », la silhouette d’une tête de trappeur ! Autre différence notable : si le premier recueil était orienté en fonction de la lecture à haute voix, chaque conte étant accompagné de quatre pictogrammes indiquant l’âge à partir duquel on peut l’apprécier, le temps de lecture, les lieux et les personnages, Contes traditionnels du Québec privilégie plutôt le lieu géographique d’où émane le conte ou, lorsque c’est possible, l’endroit où l’histoire se déroule, une carte de la province étant disponible à chaque nouvelle présentation.
Contes traditionnels, donc, tous issus de la tradition orale, qu’elle soit canadienne ou amérindienne, ces histoires nous donnent un bel aperçu de l’imaginaire de nos ancêtres, de leur façon d’appréhender le vaste monde qui les entourait et de le mythifier, mais aussi de se jouer des éléments et des multiples embûches de la vie. Le diable, les fantômes, les géants et les animaux enchantés sont donc au rendez-vous, mais aussi la pauvreté constante du paysan, son besoin de fêter et sa roublardise lorsqu’il est temps de se mesurer à celui qui « possède », qu’il soit voisin, curé ou roi !
Cécile Gagnon a donc réuni dans ce nouveau recueil une vingtaine de contes. Si certains, comme les légendes de la chasse-galerie et de Rose Latulippe, sont connus à la grandeur du pays, d’autres, qui ont pour titre « Martineau-pain-sec » ou « Le Bossu de l’île d’Orléans », n’ont pas atteint ces niveaux de notoriété, et c’est un plaisir de les découvrir. Ajoutons en terminant que si nous présentons ce livre comme un recueil de Cécile Gagnon, c’est parce que l’auteure a personnellement adapté toutes ces histoires issues de la tradition orale, raccourcissant ici, étoffant là, ajoutant dialogues et descriptions lorsque nécessaire et, bien sûr, modernisant le tout afin qu’elles soient accessibles au plus grand nombre. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 80-83.
Références
- Noël-Gaudreault, Monique, Québec français 113, p. 6.