À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Romuald travaille comme correcteur d’épreuves. Un matin, il se rend compte qu’un lutin sous son bureau essaie d’attirer son attention. Convaincu qu’il s’agit d’une hallucination, il se force à l’ignorer, mais le lutin ne se décourage pas. Romuald finit par céder ; le lutin lui montre qu’un autre lutin est gardé en cage dans le bureau de son patron. Romuald libère le deuxième lutin, puis se convainc que tout cet épisode surnaturel est clos. Mais voici qu’un bruit de sabot se fait entendre, accompagné d’une odeur de soufre… C’est assez !
Commentaires
Le ton de cette nouvelle est bien sûr humoristique. Il marche mieux dans la deuxième moitié, une fois que Romuald s’est décidé à faire face au lutin ; la première moitié est nettement trop longue, surtout qu’elle rejoue l’air très connu de « celui qui ne veut pas croire au phénomène surnaturel qui n’est visible que pour lui ».
Le style est assez alerte, mais le vocabulaire pose parfois problème. L’auteur commet plusieurs faux emplois, comme « Il serait encore le quiproquo de l’affaire. » Les termes employés pour décrire le lutin passent par la gamme du dictionnaire de synonymes, ce qui est incorrect. « Nabot », « farfadet » et « hobbit » ne signifient pas du tout la même chose, désolé.
La fin de l’histoire relance le phénomène surnaturel, comme il convient dans ce genre de texte, mais reste un peu décevante. La libération du deuxième lutin apportait un certain renouvellement au thème, mais ici l’auteur retombe dans le convenu. Pas mauvais, non, mais longuet et pas assez original. Mario Normandin est encore jeune, et je suis sûr qu’il pourra produire mieux par après. [YM]
- Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 289.