À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Hervé Thénard, en proie à l’ennui d’un voyage en train maintes fois répété, remarque une vieille femme voilée devant lui. Lorsqu’elle se lève, elle montre son visage, blanc, sans expression. À sa place, sur le siège, Thénard voit une sphère étrange, d’une couleur nouvelle. Pris de peur, il se jette du train en marche.
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Commentaires
Daniel Sernine continue, bon an mal an, à ressortir ici et là les nouvelles qu’il avait publiées dans ses deux premiers recueils, Les Contes de l’ombre et Légendes du vieux manoir. Il en profite pour les remanier quelque peu, dégraissant quelques phrases, supprimant des passages inutiles, etc., imitant ainsi, presque un siècle plus tard, le travail d’un Louis Fréchette sur ses propres textes.
« La Couleur nouvelle » est une petite nouvelle pour le moins disparate où l’auteur a réuni quelques poncifs du genre – vieille dame, visage disparu, objet mystérieux, etc. – pour essayer d’en obtenir une nouvelle mouture. Force cependant est d’admettre que le résultat manque de panache, même si, dans cette nouvelle version, Sernine a grandement amélioré son texte, notamment en éliminant le dernier paragraphe, sorte d’adresse au lecteur où le narrateur expliquait qu’il n’en savait pas plus sur cette histoire.
Quoi qu’il en soit, et même si ce texte ne passera pas à l’histoire, « La Couleur nouvelle » se laisse lire sans ennui dans sa nouvelle version. C’est déjà ça de pris, quand on pense aux soporifiques concoctions distillées par certains de nos auteurs québécois de littérature générale ! [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 172-173.