À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un homme se lève, ne voit plus son reflet dans la glace. Il se rend compte que l’appartement est vide, qu’il ne peut plus communiquer avec l’extérieur. Il descend dans la cave et, en creusant, trouve un dé. Rêve-t-il ?
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Commentaires
Le court texte fantastique de Sévigny repose sur une idée bien simple. Ce fameux dé à jouer symbolise le hasard, la mort qui frappe sans avertissement. Sans avertissement ? L’incommunicabilité en est le signe avant-coureur.
En fait, c’est plutôt du côté de l’écriture que se situe l’originalité de la nouvelle. L’auteur a voulu renouveler le point de vue narratif en confiant la narration au… dé. Bizarre ! Celui-ci s’adresse à la victime, puis à sa compagne.
L’utilisation du tu opère un effet de distanciation, comme si l’âme ou le centre de la pensée se détachait du corps. Le procédé est utilisé judicieusement. Il établit aussi que le narrateur est directement concerné par les événements qu’il décrit, dictant même sa volonté à la victime. Le caractère implacable de la mort n’en est que plus manifeste.
Néanmoins, le texte de Sévigny ne laisse pas un souvenir impérissable, en raison probablement de son écriture discrète, appliquée aux petits détails pertinents.
Afin de ne pas être en reste, j’ai utilisé le dé pour établir la cote de la nouvelle. J’ai tiré un 2. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 94-95.