À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Sophie, une étudiante, emprunte une ruelle qu’elle n’avait jamais remarquée auparavant. Elle y croise un chat qui craque à chaque mouvement. Le chat l’attaque. Elle tente de s’enfuir, mais se fait renverser par un taxi. Elle se relève, les « yeux morts », « dans une série de craquements secs ».
Commentaires
Laurine Spehner annonce clairement que son texte est un clin d’œil à Church, le chat dans le roman Simetierre de Stephen King. Ce n’est pas le même félin qu’on retrouve dans cette nouvelle, mais on ressent bien l’inspiration : même dégoût provoqué par l’animal, même ambiance inquiétante (quoique parfois ratée : trop, c’est comme pas assez…).
Toutefois, ce n’est pas un pastiche que l’auteure nous propose. Si on ne connaît pas les raisons pour lesquelles le chat est devenu ainsi, nous assistons toutefois à la « transformation » de Sophie. Et celle-ci n’a rien à voir avec le fameux cimetière indien : l’étudiante se fait mordre par le chat, se fait frapper par une voiture (bon, cela évoque bien les morts de Church et de Gage dans Simetierre) et se relève, en craquements, sans avoir eu recours au pouvoir d’un quelconque cimetière, un peu comme un humain se transforme en vampire après s’être fait mordre.
Cela étant dit, il faut avouer que c’est une nouvelle sans grande originalité. Toutefois, le style d’écriture, sans être innovant, vaut le coup d’œil et a le mérite d’être divertissant. Il y a bien quelques maladresses, le suspense commence un peu tard, mais l’ensemble reste distrayant. [LA]
- Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 185.