À propos de cette édition

Éditeur
Guérin
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Saisons littéraires 1
Pagination
325-333
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Jacques Faille s’est exilé à Montréal à la suite de l’accident tragique qui a coûté la vie à la jeune Catherine dont il était amoureux. Il déniche un emploi de caissier dans une banque et y travaille dix-sept ans. Lui qui observe toujours un horaire identique se rend soudain compte qu’il s’est mis à prendre du retard : quelques secondes de plus à chaque jour.

Malgré tous ses efforts, il arrive de plus en plus tard et finit par se pointer au travail après les heures d’ouverture. Pourtant, cela n’a aucune conséquence ; comme si tout le monde l’ignorait. Et bientôt vient le jour où il arrive à la banque, théâtre d’un braquage au cours duquel un jeune caissier est mort : lui, dix-sept ans plus tôt. Il a fini de payer pour son crime, lui qui avait noyé Catherine quand elle avait refusé de l’épouser et de garder leur enfant qu’elle portait.

Commentaires

On a déjà vu des textes dont le protagoniste ignore qu’il est mort. Quand c’est bien dosé, il y a un effet de surprise. Et même si le lecteur blasé a déjà deviné, on peut toujours compter sur le pathétique de la situation pour susciter le plaisir de lecture. Ici, les dix-sept ans de travail monotone de Jacques ne créent guère de sympathie. Le retard systématique qu’il prend résiste à son analyse et n’est jamais expliqué. On a du mal à comprendre comment Jacques ne se rend pas compte qu’il n’interagit pas avec son environnement – et d’un autre côté, comment il a fait pour s’acheter un chronomètre et noter ses retards dans un cahier s’il est un fantôme. La nouvelle est donc complètement artificielle, menée au gré des caprices de l’auteur. Pour l’émotion ou l’intérêt, on repassera. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 165.