À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le narrateur est obsédé par la lumière et la vie qu'il identifie au mouvement. Frustré par les limites de ses perceptions, il s'en ouvre à un ami, Gilbert Denis, sorte de génie isolé passionné des ordinateurs et de leurs fantastiques possibilités. Ce dernier lui suggère de vivre en contact symbiotique avec un de ses appareils modifiés. Progressivement, il retrouve des souvenirs perdus et acquiert de nouvelles connaissances. Cette cohabitation l'amène à vouloir échapper à cette illusion qu'est le corps humain et il tente une expérience ultime qui doit l'en délivrer.
Commentaires
Somcynsky renoue avec un sujet des plus classiques. Son personnage découvre qu'il lui est impossible de connaître entièrement l'autre, même par le chemin de l'amour. La voie de l'érotisme et de la sensualité ne permet pas au narrateur d'accéder à la réalité humaine dans sa totalité. Elle lui apparaît dès lors illusoire, entièrement fausse. Son besoin de vivre pleinement et sans contrainte l'amène à choisir un moyen extrême qui lui fera découvrir la face cachée de la réalité.
L'auteur aurait pu tirer d'un tel sujet plus qu'il ne nous propose. La langue manque de cette souplesse propre à ce professionnel de l'écriture. Les phrases se suivent sans passion ni chaleur. Le déroulement laborieux de l'action achève de dévaloriser le récit qu'une fin malgré tout intéressante ne parvient pas à récupérer. Vraiment, Somcynsky n'était pas au mieux de sa forme. [GG]
- Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 122.