À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Lors d’un déménagement, le narrateur tue par mégarde le chat de la vieille propriétaire. Dès lors, les problèmes s’accumulent : il voit la vieille dans ses cauchemars, ses objets personnels disparaissent, on ne garde plus trace de son inscription à l’université, aucun de ses amis ou de ses parents ne répond à ses appels téléphoniques. Lorsqu’il mentionne le nom de la vieille, les gens deviennent hostiles à son égard. Quand il trouve le cadavre du chat dans sa cuisinière, il s’enfuit de l’appartement et se réfugie dans une station-service d’où il appelle la police. Des policiers vont rendre visite à la vieille. Dans son rez-de-chaussée abandonné aux plantes, aux insectes et à la pourriture, ils trouvent, outre des objets personnels appartenant au jeune étudiant, une créature en développement qui ressemble à la fois à un chat et au narrateur.
Commentaires
Quand j’ai terminé « La D’Oliviéra », je me suis dit ceci : voilà un texte qui m’a plu, mais… La question était de trouver ce que signifiait ce « mais ».
La machine de la nouvelle fonctionne bien : les éléments sont mis en place avec naturel, le personnage apparaît clairement, évolue avec justesse, la menace est clairement perçue. La découverte de la créature mi-féline, mi-humaine est un bon moment. Rien à redire là-dessus. L’écriture est fort acceptable. Alors, quoi ? Je cherche encore.
Cela m’apparaît enfin : c’est simplement l’espèce de réflexe de réécriture mentale que connaissent bien les éditeurs, les professeurs de création littéraire et les écrivains. Dans la plupart des cas, cela signifie : « C’est bon, mais MOI, j’aurais écrit cela comme ça. » La variante est : « Cela n’exploite pas toutes les possibilités. » Ou encore : « C’est bon, mais ça pourrait être meilleur. »
Dans le cas de « La D’Oliviéra », je dirais simplement que la nouvelle a suffisamment de valeur dans son état actuel pour mériter un deuxième traitement, non pas de correction de détails, mais pour étoffer l’épaisseur atmosphérique. Il y a là, à mon sens, un fort beau champ de travail.
J’attends les prochaines nouvelles de David Simard. [GS]
- Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 158.