À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
À peine levé, Hyppolite-Démétrius Petit-Groulx se voit offrir par le steward une cigarette. Il ne fume plus mais l’autre insiste. La traditionne, dit-il dans un espagnol qu’Hyppolite n’a jamais pu comprendre. Il accepte donc et, une fois celle-ci terminée, l’employé l’entraîne vers la cour de l’hôtel. Curieusement, le curé s’est joint à eux et il murmure des bénédictions. Dans la cour, Hyppolite voit une foule qui hurle en le voyant. Et puis il y a une potence et un militaire qui lit une proclamation en espagnol…
Commentaires
Courte nouvelle – Pellerin a toujours préféré le cent mètres au marathon – dans laquelle l’auteur s’applique à nous décrire un personnage banal avec ses habitudes, ses pensées terre-à-terre de fonctionnaire moyen. Tout tourne autour d’une cigarette offerte et ce qu’en pense le personnage.
L’atmosphère qui se dégage est celle de la médiocrité, du touriste inconscient qui ne comprend rien au pays visité. C’est presque par hasard qu’on apprend que la pollution est atroce, qu’en 1986, la fédération où il est en visite a eu des problèmes politiques. On se demande où Pellerin veut en venir quand tout bascule brusquement dans le dernier paragraphe. Pour le lecteur, devrais-je dire, car le héros ne comprend toujours rien à rien.
Il faut alors relire doucement, afin de savourer pleinement l’entrelacement des réalités subjectives. Bonne nouvelle à chute, même si le nom du personnage m’a fait rire pendant plus de quinze minutes. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 72-73.