À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le gardien d’entrepôt Thomas Hébert disparaît mystérieusement une nuit, séduit par la « déesse de l’amour », qui l’appelle dans l’une des caisses. Cette caisse, la treizième d’un chargement qui devait en compter douze, sera par la suite embarquée dans le camion de Keith en direction de Rimouski. Mais le voyage de Keith est interrompu par l’arrivée de Sandra, adolescente qui se prétend en fuite. Suspicieux, le camionneur découvre bientôt que la boîte contient d’étranges petits cubes graisseux qui rendent immortel. Désormais accro à ces « bonbons », Sandra l’emprisonnera à son tour dans la caisse pour le changer en cubes…
Commentaires
Cette nouvelle annonce, dès son titre, une certaine approche humoristique. Approche qui sert plus ou moins bien le texte, venant atténuer le suspense, qui est ainsi un peu désamorcé. Dommage, car l’idée principale de « La Déesse de l’amour », soit de métamorphoser des êtres humains en cubes pour devenir immortels, est à la fois originale et énigmatique. La description des cubes, au goût de cresson et de pâté de foie, est également réussie et confère une touche « malsaine » à cette histoire, qui demeure malgré tout trop sage.
Les personnages sont cependant ciselés, surtout celui de Keith, dont le métier de camionneur est bien documenté. Sandra est aussi intéressante, même si son plan de jouer à la « déesse de l’amour » apparaît plutôt hasardeux, ainsi que sa façon d’agir avec le camionneur. La finale explicative vient en outre renforcer l’impression que Sandra est favorisée par la chance, qui met sur son chemin des proies comestibles.
Néanmoins, « La Déesse de l’amour » est une nouvelle amusante, qui prend pour assise une idée intrigante, même si l’auteure aurait gagné à pousser le concept plus loin. [AG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 21.