À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Chroniques du métro
Pagination
77-85
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Marielle déteste les mouettes qui hantent les parages de la station Mont-Royal. Elle en a tellement peur qu’elle ne sort jamais sans prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas exposer sa peau à leurs coups de bec. Mais le soir où elle enfreint ses règles de prudence, elle est attaquée par les volatiles à la sortie du métro et déchiquetée.

Commentaires

L’idée de construire un recueil autour du thème du métro était porteuse de promesses pour au moins trois raisons. D’abord, il y a beaucoup de gens que cela peut intéresser ou appâter car le métro est un moyen de transport très populaire. Ensuite, la lecture n’est-elle pas une activité pratiquée par plusieurs dans le métro ? Enfin, ce lieu souterrain peut offrir de formidables possibilités à l’imaginaire des écrivains et fortifier la symbolique du labyrinthe qui remonte au moins à la mythologie grecque en lui donnant des assises modernes.

Malheureusement, « Le Dernier Métro » ne remplit pas ces promesses, l’utilisation du métro comme toile de fond apparaissant tout à fait artificielle. Le lieu choisi n’a aucun impact sur l’économie du récit et sur sa charge dramatique.

La nouvelle de Louise Champagne ne dépasse pas la banalité du fait divers. En outre, elle manque d’originalité puisqu’elle ne laisse planer aucun doute sur l’issue funeste du récit. Au-delà de l’avertissement de Marielle qui exhorte ses concitoyens à se débarrasser de ces horreurs volantes, quelle signification supplémentaire pourrait-on attribuer à cette nouvelle fantastique fortement teintée d’épouvante ? La situation exposée demeure trop collée à un problème bien réel, celui de la prolifération incontrôlée des goélands, et constitue une transposition trop transparente pour prétendre traduire en même temps les hantises refoulées dans l’inconscient collectif. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 52-53.