À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Solaris 108
Pagination
5-13
Lieu
Ville-Marie
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

La station spatiale Freedom a subi d’importants dégâts à la suite d’une explosion. Son orbite ayant été modifiée, elle doit être évacuée. Une équipe de sauvetage est dépêchée sur les lieux pour rescaper les survivants. Après une vaine tentative de redressement de l’axe orbital, Houston demande l’aide des Russes de la station Mir-8 pour tenter une ultime opération : détacher un module de la station dans lequel sont rassemblés les survivants et quelques membres de l’équipe de sauvetage et l’insérer dans la soute de la navette russe venue à la rescousse.

Commentaires

La nouvelle de Pierre Dion, seul texte connu de l’auteur, mise essentiellement sur le suspense entourant les manœuvres de sauvetage des membres de la station orbitale Freedom pour accrocher le lecteur. Il n’y a aucune velléité de la part de l’auteur de développer, même sommairement, la psychologie des personnages. C’est difficile de le faire quand la narration s’appuie presque uniquement sur les dialogues pour décrire techniquement les opérations de sauvetage. Par contre, cela a l’avantage d’être facilement compréhensible, comme si on assistait à un reportage en direct.

En fait, ce qui manque à ce texte et l’empêche d’être inoubliable, c’est une poésie de l’espace comme sait si bien l’exprimer Daniel Sernine dans ses nouvelles de science-fiction. Si l’écriture de Dion est sans panache, elle s’avère en revanche très compétente et efficace.

« La Dernière Orbite » est une nouvelle résolument optimiste, voire jovialiste, qui célèbre l’entraide et la coopération entre Américains et Russes. Notre première réaction nous incite à rejeter la finale en raison de ses excès d’irréalisme et de naïveté mais avec le recul, il faut bien admettre que la mise en place d’une station orbitale internationale est devenue une réalité.

Pierre Dion propose donc une nouvelle qui met en échec le cynisme auquel le lecteur d’aujourd’hui est porté à succomber. Peut-être était-ce moins le cas au milieu des années 1990 ? [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 64.