À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 144
Pagination
non paginé
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Une statue funèbre d’un ange raconte, à sa façon, son histoire. Une femme, dévastée par la mort de son fils, passe une commande à un artisan pour qu’il produise une sculpture à l’image de l’enfant décédé, sous les traits d’un ange. À l’enterrement, lorsqu’elle voit la statue, elle perd la raison et s’enfuit avec l’objet, cassant une de ses ailes au passage. Quarante ans plus tard, après la mort de la femme, la statue est ramenée au cimetière familial. Maude, fille de la femme et sœur du garçon représenté par la statue, recolle le fragment manquant de l’aile, libérant ainsi l’âme du narrateur.

Commentaires

Dans un style très inégal, Carole Fournié présente ici un récit à la chronologie sinueuse et à la temporalité confuse. Les analepses ne sont pas clairement indiquées, ce qui provoque parfois d’étranges impressions de lecture, ainsi que l’illusion que le texte est beaucoup plus complexe qu’il ne l’est réellement.

La nouvelle s’attarde sur une pléthore de sujets, sans vraiment en approfondir un seul. La mort est omniprésente, mais jamais vraiment ressentie, ou même comprise par le narrateur. L’exil est mentionné, mais aussitôt escamoté. Et ainsi de suite. Il en ressort un texte qui semble se chercher plutôt que se dévoiler, qui demande davantage qu’il ne donne.

De surcroît, d’un point de vue strictement fantastique, le texte est plutôt pauvre ; le seul élément qui justifie l’appartenance au genre est l’identité du narrateur, et ce fait n’est jamais expliqué ou exploité (que ce soit narrativement ou conceptuellement) dans la nouvelle. Ce n’était visiblement pas l’intention de l’auteure de s’engager dans le style fantastique ; ce choix narratif fait figure d’artifice, sans plus. [GV]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 92-93.