À propos de cette édition

Éditeur
Voir
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Voir, 11 au 17 novembre
Pagination
46
Lieu
Montréal
Année de parution
1999
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Annie, acronyme pour Artificial Nanometric Networking Intel Equipment, est une intelligence artificielle sophistiquée qui recrée et contrôle des cabines de réalité virtuelle dernier cri permettant de vivre des morts violentes simulées. Or, à la veille du lancement du nouveau système, Annie refuse de fonctionner. Elle veut que Yann, le premier testeur de la compagnie Real Games, lui explique ce qu’est la mort, et la raison pour laquelle on a fait un jeu qui la simule.

Yann rassure Annie en lui expliquant que personne ne sait vraiment ce qui se passe lorsque les humains meurent, que ce n’est qu’un jeu, qu’elle ne doit pas se tracasser avec ça. Quelques mois plus tard, on retrouve un jeune homme dans un état comateux après une séance de simulation, puis un deuxième…

Commentaires

Après un début saisissant de réalisme qui plonge le lecteur dans les affres d’une mort par noyade, Jean-François Bouchard oriente son récit vers une réflexion métaphysique sur la mort, mais surtout sur celle de Dieu. Dans notre ère technologique, Dieu aurait été remplacé par la machine comme le suggère le titre de la nouvelle, habilement ironique.

Malgré sa maîtrise de l’écriture, l’auteur ne parvient pas à camoufler un manque d’originalité et de réflexion. Car on ne parle pas ici d’un simple progrès dans l’élaboration d’une réalité virtuelle, progrès qui se fait sous nos yeux, mais bel et bien de la mise au point d’une véritable conscience artificielle. Un développement technologique qui soulèvera des questions éthiques et philosophiques autrement plus profondes qu’une simple question de savoir s’il est sécuritaire ou non de participer à des jeux de simulation. Des questions sur la possibilité qu’une intelligence artificielle se substitue à Dieu et devienne la nouvelle religion du XXIe siècle, par exemple, que l’auteur n’a malheureusement fait qu’effleurer dans les dernières lignes. [JC]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 34-35.