Diogène

Le narrateur, touriste désabusé, se retrouve dans une forêt. Tout à coup, il s'aperçoit que le chemin suivi depuis quelque temps s'étire indéfiniment devant et derrière lui. Bientôt, un étrange nain portant une lanterne l'accoste. Débute un long itinéraire où le nain explique ce qu'est cet univers, point nodal de tous les univers potentiels. Sur leur chemin, ils rencontrent d'abord le bois dont on fait les héros, puis le bois dont on fait les zéros : de l'un s'élancent les grandes figures de l'humanité, dans l'autre s'enfonce la multitude indifférenciée. Ils visitent ensuite différentes places où sont personnifiés certains proverbes occidentaux tels qui dort dîne ou la parole est d'or et le silence d'argent, si l'argent ne fait pas le bonheur, il aide à supporter le malheur et il faut souffrir pour être belle. Une ville remplace alors les clairières et là, les dictons et proverbes mis en image continuent, souvent déformés : l'agent n'a pas d'odeur, tout vient à poing à qui sait attendre… Puis les scènes représentent des jeux de mots, des canulars… Après un bref retour dans son monde d'origine, le narrateur réussit à retourner dans celui de Diogène. Ce dernier disparaît, abandonnant sa lanterne. Le narrateur la saisit et la connaissance l'envahit. Un homme arrive, et, devenu Diogène, le narrateur boucle la boucle de l'histoire.

Voir le recueil Rocamadour suivi de Diogène