À propos de cette édition

Éditeur
La Tordeuse d'épinal
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Tordeuse d'épinal 1
Pagination
27-32
Lieu
Québec
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Monsieur Propre docteur en pataphysique appliquée habite le district Hopi d'une mégalopole écrasée par les nuages radioactifs envahie par les enfants-monstres les vieillards sauvages dans le capharnaüm de sa planque buvant de la bière de 1966 il retrouve un fragment de lettre de la comtesse d'Igitur son ancienne amante pendue Propre peine Propre débloque va dans la glacière où plusieurs peaux sont accrochées essaie celle d'un président celle d'une sur-intendante devient furieux se saoûle au baril de sang humain se brise la jambe hurle de douleur.

Théazaolt le cuisinier Hopi schizophrène essaie d'entrer en contact avec son maître Monsieur Propre décide d'y aller trouve l'homme mal en point le sort de là et fait sauter le labo tout le quartier comme le lui a ordonné de faire en pareil cas son maître.

Commentaires

Yves Giguère, poète moderne, s'essaie à la prose et nous entraîne avec son « District Hopi » dans un futur baroque fort éprouvant. Vision pessimiste de notre avenir, ce texte délirant possède un pouvoir de fascination assez déroutant pour le lecteur habitué à l'écriture classique qui soutient la majorité des textes de SF et de Fantastique au Québec.

Sans les balises de la ponctuation, suite de flashes syncopés montés à l'emporte-pièce, le texte de Giguère - malgré les erreurs nombreuses des typographes et quelques errements dans les temps de verbe - développe la dure vision d'un homme acculé au désespoir tant par l'atrocité de sa condition que l'horreur du monde qui l'entoure. Tout au long de la lecture, on reconnaît certaines obsessions récurrentes de notre époque : utilisation fréquente d'objets technologiques passéistes, retour aux mythes des années cinquante…

« District Hopi » : l'exemple d'une SF qui se fond au moule de la modernité littéraire d'avant-garde. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 56-57.