À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Le lion a dû être abattu. Un enfant était passé trop près de la cage et… Alors elle doit s’en procurer un autre.
Elle écume les bars, saoule, elle aguiche, attise, choisit. Un grand et fort, tatoué sur le torse.
Le lion rugit sous le fouet. Il la hait. Sur son torse…
Commentaires
Haine et séduction, sexe et violence, ce court texte réunit les éternels ingrédients du drame. La mise en scène est ponctuelle, l’objectif trouble. Si le fantastique apporte la chute finale, la pente qui permet d’y accéder est réaliste, tout imprégnée du jeu de la séduction viciée par une haine dont on n’arrive plus à trouver la source. Des hésitations se glissent chez la narratrice, réminiscences d’un ancien ordre, d’un désir de paix et de bonheur sans histoire. Mais, modernité de l’environnement oblige, l’histoire poursuit sa descente. Décidément, les relations homme/femme sont le sujet de l’heure. Ne le seront-elles pas toujours, d’ailleurs ?
L’écriture est soignée, efficace, le mélange action/réaction bien dosé. Pas de fioritures inutiles, le sujet ne s’y prête pas. L’originalité du texte ne tient pas tant à cette écriture ou à ce sujet qu’au choix des séquences, qu’à l’ordre des révélations.
Une première nouvelle réussie pour Marie-France Prévost. « La Dompteuse » donne le goût d’aller la lire encore. Attendons les prochains textes… [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 177-178.