À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un immense vaisseau spatial se matérialise un jour au-dessus de Washington. Un extraterrestre géant en descend, qui demande poliment du sucre : c’est une denrée essentielle sur sa planète et une infestation d’insectes y a détruit toutes les récoltes. Le gouvernement états-unien envisage un moment d’attaquer le vaisseau pour s’en emparer, puis choisit d’envoyer une équipe de chercheurs avec la cargaison de sucre, afin d’acquérir les connaissances fort avancées des extraterrestres. Toutefois ils reviendront à l’état de loques nerveuses : pendant deux mois, ils n’auront été alimentés qu’au café.
Commentaires
Un peu court, non ? C’est ce qu’il m’a semblé, moi aussi.
L’écriture est très conventionnelle (même surannée par moments : « Et l’auraient-ils su que rien n’est moins sûr qu’ils en eussent profité. »), avec une touche d’humour lui aussi très conventionnel, relevant d’une gentille satire. C’est une farce SF : les vaisseaux en forme de cafetières géantes, les extraterrestres colossaux, doux et innocents, venant d’une planète où on ne consomme que du café et où il est toujours « quatre heures de l’après-midi : l’heure du thé ». États-Uniens, militaires, président et personnel de la Maison blanche font les frais de l’ironie du narrateur, dans un texte qui a eu peine à m’intéresser et a échoué à me faire sourire. Les dialogues sont verbeux (ce qui est cohérent avec le registre du texte) et la nouvelle est truffée d’anglicismes (ce qui est assez surprenant chez un auteur suisse).
Victor Frigerio semble avoir jusqu’ici partagé sa production entre textes de réflexion et textes d’humour inconséquents. « Douceur d’ailleurs » appartient clairement au deuxième type. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 94-95.