À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Violoniste, Edmond Verneuil décide, à cinquante ans, en 1951, de retrouver Anita, la femme de son meilleur ami, qu’il avait passionnément, mais platoniquement, aimée à vingt ans. Après un pénible voyage en bateau, il débarque à Paris… en 1990, alors qu’il a 89 ans ! N’y comprenant rien, il retourne à Québec en avion et il se rend compte, au cimetière de Sillery, qu’il est mort depuis dix ans (en 1980). Il va chez sa nièce qui, terrifiée par son apparition, lui permet de regarder ses anciens albums de photos. Sur l’une d’elles, il ne voit que de la neige, c’est alors qu’il se sent glisser dans cette illustration et qu’il disparaît du salon.
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Commentaires
Les thèmes de l’amour impossible et du regret sont les principaux agents de cette nouvelle fantastique. L’utilisation de la perturbation temporelle vient illustrer ce regret, ce désir de retour dans le passé par… un revenant. La conscience de cette perte de temps, aussi perte d’amour ou d’âme, est rendue par l’ellipse temporelle importante que le personnage subit, par son absence sur la représentation photographique et, enfin, par sa déshumanisation quand il devient image sur le papier.
Le peu de résistance de Verneuil au désordre temporel et quelques possibles invraisemblances (le Paris de 1951 ressemble à celui de 1924, alors qu’il est en 1990 ! Ne serait-ce que les autos, les feux de signalisation, les bruits…, n’y aurait-il pas lieu de douter et de paniquer ?) peuvent expliquer que l’auteur ait qualifié, en surtitre, ce texte de conte. [AL]
- Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 58.