À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 25
Pagination
61-69
Lieu
Mistassini
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un homme relate dans son journal sa rencontre avec une mouche. L’insecte ne semble pas avoir peur de lui. Elle pénètre même dans la gorge du narrateur, une sensation que ce dernier trouve agréable. La mouche repart. Au fil des jours, le narrateur se procure de grandes quantités de sucre. Un essaim de mouches envahit son appartement. Plusieurs jours plus tard, son corps éclate, libérant des millions de larves de mouches.

Commentaires

Un des rôles des fanzines est de nous faire découvrir de nouveaux auteurs, de nous offrir des textes qui laissent entendre de nouvelles voix en train de s’affirmer. Je ne connaissais pas Christian Landry, et je note qu’il écrit de façon fort correcte. Je suis cependant moins sensible au registre du fantastique employé dans cette nouvelle. L’auteur a voulu horrifier par une finale dégoûtante et grotesque à souhait, mais l’absence totale d’explication empêche tout sentiment d’identification entre le lecteur et le narrateur, et par conséquent l’angoisse.

Comme beaucoup de jeunes auteurs de fantastique, Landry n’a pas su équilibrer réalisme, altérité et arbitraire. Que le protagoniste puisse communiquer avec des mouches, c’est du fantastique (ou de la science-fiction si on offre une explication rationnelle). Que cet homme, sans la moindre tentative de justification psychologique, offre son corps comme nourriture à ces mouches, passe encore. Mais lire que cet homme continue d’écrire son journal au moment même où son crâne fend sous la pression des larves fait basculer le texte dans la forme la plus facile et vulgaire de l’effet horrifiant, l’absurde dégoûtant.

Si l’image avait été neuve, on aurait pu saluer l’auteur pour son imagination mais hélas, c’est loin d’être le cas. Le cinéma, par exemple, nous a plus que rassasiés d’images de cadavres pourrissants. [JC]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 94-95.