À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un jeune garçon gravit les échelons du crime organisé avant d’être victime, à la fin de l’adolescence, d’un incident qui le prive de sa personnalité. Récupéré par les agences de publicité, il est catapulté en politique et se retrouve à la tête de la nation. Alors qu’il s’apprête à signer des lois, il est conduit dans les sous-sols de l’édifice gouvernemental, où l’attend son vieux voisin qui s’avère être un nazi de haut rang. Le narrateur abat promptement le haut gradé nazi.
Commentaires
Jean-Pierre April signe ici un texte confus et décousu, très mal adapté à la forme du conte bref. Si le début du texte peut faire sourire, avec la présentation des ambitions commerciales du jeune narrateur alors âgé de sept ans, les choses se gâtent dès le second paragraphe. On note de nombreuses libertés avec l’intrigue et plusieurs éléments auraient gagné à être explicités davantage. La chute, où l’on apprend que le vieux voisin du narrateur est en fait un nazi en mission pour le IIIe Reich tombe complètement à plat. L’enchaînement entre les diverses périodes de la vie du narrateur est lui aussi bancal et confus.
Bref, il s’agit d’une courte nouvelle qui ne permet pas à April d’aller au fond des choses. C’est dommage, puisque l’épisode où le narrateur perd sa personnalité est savoureux, tout comme son utilisation par des organisateurs politiques sans scrupules. Et si le texte avait été plus long, la chute aurait probablement pu être mieux amenée, ce qui n’est pas le cas dans ce conte bref. Malgré une plume entraînante, April ne parvient pas à convaincre avec un texte qui utilise le mauvais format. [PAB]