À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 151
Pagination
32-35
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Des agriculteurs découvrent un texte gravé sur le sol d’une hutte de terre vieille de 10 000 ans. Un narrateur anonyme y raconte la venue d’envahisseurs ayant obligé les habitants à détruire toutes les villes. Le silence a été imposé pendant huit mois. Toute parole prononcée conduisait à la peine de mort. Une fois les villes rasées, les anciens citadins, devenus esclaves, ont dû labourer la terre en vue de semailles. Puis une épidémie s’est propagée, épargnant étrangement les envahisseurs. Génocide ? Le texte s’arrête là… Les agriculteurs restent songeurs : se pourrait-il que ces tyrans soient leurs ancêtres ?

Commentaires

« Empreinte » donne d’abord la parole à un narrateur anonyme, une victime du génocide. Des envahisseurs, que l’on suppose d’origine extraterrestre, sont venus imposer une idéologie et un mode de vie aux Terriens. Ils se perçoivent comme les sauveurs de la planète. Et comme ils jugent nocive la modernité, ils prescrivent un retour radical à la terre. Les citadins se soumettent, travaillent à la destruction de leur propre civilisation, puis à la préparation d’un nouveau règne fondé sur la terreur et les valeurs terriennes.

Le lecteur comprend à la fin de cette nouvelle brève que le texte dont il vient de prendre connaissance remonte à dix mille ans et qu’il a été découvert tout à fait par hasard par des agriculteurs… Ces derniers y voient d’ailleurs la clé de leur origine. Voilà une chute un peu décevante. C’est peut-être que l’histoire imaginée par Martine Boutet n’est guère convaincante. On y retrouve des idées sans impact et sans nuance (le silence absolu, la description des envahisseurs), des raccourcis faciles et invraisemblables (comment aurait pu se conserver un texte gravé au sol ? 10 000 ans plus tard, le peuple fondateur serait toujours agriculteur…).

La nouvelle brève est un genre littéraire qui exige davantage de recherche sur le plan de l’écriture. Il faut savoir créer une atmosphère à la fois riche et dense autour d’une idée originale. Le texte de Martine Boutet risque malheureusement de ne laisser aucune empreinte. [RP]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 42-43.