À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un matin tout à fait banal, Florence Chapdelaine appuie sur son tube de pâte dentifrice et en voit jaillir un tourbillon de lumière au milieu duquel se matérialise un gnome. À l’instar du génie de la lampe merveilleuse, Gibus Legibi doit réaliser un souhait de Florence qui l’a libéré de sa prison au fluorure. Ébahie, la jeune femme se montre d’abord réticente à l’idée d’accepter de l’argent volé, mais finit par se laisser convaincre de recevoir de l’argent égaré. Dès la disparition du gnome, une pluie de pièces et de billets que les gens de tous les pays et de toutes les époques ont perdu se met à tomber du plafond de sa petite chambre.
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Commentaires
Par la drôlerie de son sujet et l’originalité du traitement que lui réserve Joël Champetier, cette nouvelle plaît. Bien sûr, le lecteur ne se roulera pas par terre mais sourira à plusieurs reprises. Les personnages sont sympathiques et assez bien campés pour qu’on s’intéresse à eux. S’il fallait absolument émettre une réserve, on pourrait déplorer cette écriture un peu froide et sèche qui nomme au lieu de suggérer et qui, de fait, évoque techniquement davantage un découpage cinématographique qu’une œuvre littéraire proprement dite – une histoire de ce genre, me semble-t-il, aurait nécessité une narration un peu plus fantaisiste.
Toutefois, si l’on considère que le texte évite les écueils des jeux de mots faciles, ne sombre jamais dans l’humour-tarte-à-la-crème et présente une résolution fort satisfaisante de ses prémices, on est en droit de parler d’une réussite honorable dans un genre peu fréquenté par les fantastiqueurs québécois. [SP]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 47-48.