À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Lorsque Richard Lapointe s’éveille, il repose, ligoté, dans un endroit pour le moins insolite : une sorte de jungle mauve, intolérablement sèche, silencieuse et enveloppante. Après s’être libéré, il tente, à l’aide de son couteau de poche, de se frayer un passage. Mais ses efforts l’épuisent rapidement. Désespéré, il plonge une main au travers des fils mauves et touche un objet qu’il s’empresse de dégager. À sa vue, des souvenirs affluent. La veille, il a acheté d’un marchand étranger un tapis d’Orient, ce tapis dont les longs poils se referment progressivement sur lui.
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Commentaires
« L’Enfer mauve » aurait pu être une nouvelle intéressante malgré son écriture conventionnelle et stéréotypée. Mais trop de détails agacent. D’abord, qu’est-ce qui est carré, plat, avec un cadre en plastique, des protubérances qui tombent dès qu’on les effleure et un grillage dans le bas ? Tout le monde a bien sûr pensé à un magnétophone. Et c’est grâce à cet objet, que le lecteur identifie après une énième lecture et un mal de tête, que le protagoniste remonte dans le temps et parvient à résoudre l’énigme de la forêt mauve, puisqu’un magnétophone diffusait une musique étrange lors de l’achat du tapis. Évident, n’est-ce pas ?
Mais ce n’est pas tout : qu’est-ce qui justifie les cicatrices qui parsèment le corps de Lapointe, comment le marchand a-t-il fait pour échapper au tapis maudit ?… Le récit exige de la part du lecteur un travail intellectuel qui gâche le plaisir de la lecture. Si « un brouillard de confusion » s’abat sur le protagoniste, il faut dire qu’à plusieurs reprises, il s’abat aussi sur le lecteur. Dommage, l’atmosphère y était, le sujet aussi. [HM]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 34-35.