À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un magistrat raconte… En ce temps-là, il était journaliste à Sorel et devait se rendre à un mariage à Montréal le lendemain. Avant de partir, il donna beaucoup de copies à ses typographes et leur interdit de négliger le travail pour participer à une quelconque fête. Dans l’après-midi, après le mariage, le brave homme fait une sieste et rêve de la mort de deux hommes en chaloupe. Revenu à Sorel, il apprend que deux de ses typographes se sont noyés de la façon même dont il l’a rêvée.
Commentaires
Plus journalistique que littéraire, quelconque dans son traitement et sa thématique, ce court texte de Fréchette n’ajoute rien à son œuvre, sinon un opus supplémentaire. On se contentera de parler ici des constantes dans la manière de construire le récit, à savoir une introduction où il rappelle que « l’histoire m’a été contée par un autre » et le final qui corrobore l’énoncé de départ (« voyez comme c’est étrange »), le tout souligné par l’auteur grâce, cette fois-ci, à l’inclusion d’une opinion savante que le lecteur ne peut, évidemment, mettre en doute !
Quant à la verve habituelle de l’auteur, force nous est d’avouer qu’elle brille par son absence. Cette constatation nous permettra de conclure en arguant que certains auteurs extrêmement sollicités, comme Louis Fréchette, sacrifiaient parfois un peu la qualité pour augmenter un peu plus la quantité. [JPw]
- Source : Le XIXe siècle fantastique en Amérique française, Alire, p. 81-82.