À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un jeune Montréalais, Luca Martin, visite le Musée de cire. Le regard de l’un des personnages, une Amérindienne du dix-septième siècle, lui paraît si vivant qu’il en est troublé et quitte le Musée. C’est l’esprit de l’Iroquoise, violée jadis par un ancêtre de Luca, qui est revenu animer la statue. Ce soir-là, elle se rend chez le jeune homme et tente de l’assassiner mais, accidentellement, elle met le feu à ses propres cheveux. On ne retrouvera qu’une flaque de cire, là où elle s’est consumée.
Commentaires
Parmi les vingt-quatre petits livres de poche publiés dans la collection Plus au printemps 1991, quelques-uns réunissaient deux nouvelles courtes au lieu de présenter un seul récit. C’est le cas de ce livre-ci, où « L’Espace d’une vengeance » était en quelque sorte le « complément de programme ».
Dans cette courte nouvelle, l’auteure s’est permis (ou a été contrainte à) quelques raccourcis. Son Iroquoise, par exemple, comprend bien rapidement le monde où elle se réincarne : dès que sa conscience émerge du long sommeil de la mort, elle analyse la situation avec assurance, se remémore et narre de façon très articulée le drame survenu trois siècles plus tôt. « Un étrange instinct » lui permet de retrouver, dans la métropole, l’appartement où réside le descendant de son agresseur. Concision oblige.
« L’Espace d’une vengeance » reste une bonne anecdote de fantastique classique, sa finale est la variante la moins usitée des deux options possibles : la vengeance échoue, les esprits réincarnés dans des objets sont eux aussi sujets aux accidents, et Luca Martin ne saura même jamais qu’une victime de son ancêtre lui en voulait. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 110.