À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 24
Pagination
33-42
Lieu
Montréal
Année de parution
1984
Support
Papier

Résumé/Sommaire

L’an 3341, sur la Terre. Un homme est traduit en justice pour crime de lèse-humanité. Windra Nichard a osé remettre en question le modèle de pensée qui maintient l’esprit des Terriens dans une dépendance totale dont profite la sainte démocratie.

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Commentaires

La nouvelle de Guy Bouchard repose, à première vue, sur une connaissance de l’histoire de la philosophie qui risque de décourager le lecteur. L’auteur fait appel aux philosophes grecs (Platon, Parménide, Leucippe et Démocrite) et à d’autres penseurs plus proches de nous (Hegel, Theilhard de Chardin). Mais on se rend compte à mi-chemin qu’il n’est pas nécessaire de connaître leur théorie pour comprendre où veut en venir Bouchard.

Le discours savant qui sous-tend cette fiction n’a qu’un but : démontrer que la règle de l’unanimité représente un danger pour la pensée de l’homme. La nouvelle de Bouchard dénonce l’uniformité, la norme, l’immuabilité, la règle de l’unité qui débouchent inévitablement sur le totalitarisme.

En célébrant la dissidence et la déviance, l’auteur rejoint en cette année 1984 le message de George Orwell. Il a choisi l’ironie grinçante pour stigmatiser la confiscation de la réflexion personnelle. Une nouvelle honnête et solide sur la liberté de pensée qui rappelle, par le ton et le propos, le petit roman utopique d’Alix Renaud, Merdiland. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 33.