À propos de cette édition

Éditeur
Les Projets Void
Titre et numéro de la série
Le Trench
Titre et numéro de la collection
Le Trench - 16
Genre
Science-fiction
Longueur
Feuilleton
Format
Fanzine
Pagination
49
Lieu
Saint-Lambert
Année de parution
1999
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le Trench, carbonisé et agonisant, se retrouve dans un hôpital de la planète Damagog. Il ne reste sur celle-ci que des hommes victimes d’un virus qui les rend extrêmement violents. Les femmes et les enfants ont été évacués sur une autre planète. Quelques savants, souvent victimes eux-mêmes de la maladie, essaient d’en découvrir le remède. Le docteur McTavick, le dernier des Grands Administrateurs, frappe et drogue le Trench afin qu’il lui révèle qui il est et comment il est arrivé en ce lieu. À cause des radiations, le manteau du Trench s’est transformé en tunique de malade. Le Trench croit l’avoir perdu.

Ses rêves le ramènent dans le passé et révèlent à McTavick comment il a toujours eu peur de son père, très violent, qui les battait, dans son enfance, lui et sa mère. Il rêve aussi à sa première rencontre avec Marie-Jeanne, sur la plage, lors de l’été de ses huit ans. À l’aide d’une drogue, le docteur fait croire à l’agent spatio-temporel terrifié au retour de son père détesté qui lui commande d’enlever son manteau. Au moment où il s’exécute, Gérald Giguère, membre opérant de la Brigade contre la Hiérarchie, ouvre un Malkhed, une Boîte noire destructrice, puis kidnappe le Trench et disparaît avec lui dans les méandres du Temps avant le cataclysme final. Gérald Giguère le dépose, presque mort, dans une ruelle de Montréal, là où son histoire d’agent a commencé. « On est au début puis à la fin, en même temps », dit Giguère. Ce dernier lui confie qu’il doit échapper à sa boucle temporelle, afin que « quelque part, dans les abîmes du Temps, le Trench [pose] un geste qui [les libérera] de l’emprise de la Hiérarchie [et qui remodèlera] la fabrication du Temps lui-même ». Giguère disparaît et le Trench meurt, encore une fois.

Commentaires

Cet épisode est celui qui ferme la boucle des aventures du Trench. Il y meurt et, dans Ouroboros (voir Thierry Vincent), il est en présence de lui-même, plus jeune, alors qu’il trouve le manteau et commence ses aventures sous la surveillance des gens de la Brigade. C’est d’ailleurs à la fin du second épisode d’Ouroboros qu’Éric Bourguignon, en appendice, définit ce qu’est la Hiérarchie que la Brigade désire détruire.

Le Trench est donc un drôle de héros : il est au mauvais endroit au bon moment, parce qu’il y a souvent quelqu’un pour lui venir en aide. C’est un mal-aimé qui n’a pas une grande opinion de lui-même, mais dont le sort importe à beaucoup d’autres personnages. Il s’interroge sur son identité et sur l’objectif de la quête dans laquelle il se trouve plus ou moins volontairement enrôlé. Ce sont les terribles ennemis auxquels il fait face qui lui donnent de l’importance. Il est la clé de l’histoire, mais il en est plus ou moins conscient. Son altruisme en fait un héros correspondant au mythe judéo-chrétien : il s’est sacrifié pour le bien de l’univers et il ressuscite afin de poursuivre sa tâche. Alléluia mes frères ! [AL]

  • Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 36-37.