À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Il était une fois un homme qui voulait connaître la signification de l’existence. Après avoir interrogé en vain plusieurs personnes, il rencontre un énorme serpent à qui il formule la même question. En guise de réponse, le reptile le bouffe.
Commentaires
Il y a peu à dire de ce texte de Victor Frigerio. L’auteur a concocté une fable sur l’absurdité de la vie dont le ton apparaît burlesque comparé aux accents tragiques de son premier texte, « Au bout de la rue ». On y sent toutefois la même désillusion de celui qui se rend compte qu’il a été floué. Le point de départ de ce désenchantement existentiel est le chômage.
Son personnage est un Diogène des temps modernes qui se promène vêtu d’un tonneau et muni d’une lampe de poche. Qu’ont à dire les gens qu’il interroge ? L’un trouve le sens de la vie dans l’alcool, l’autre dans les enfants, un autre dans l’argent. Cela ne satisfait pas notre Diogène qui ne croit en aucune de ces valeurs.
L’auteur semble laisser entendre que c’est quand on s’interroge sur le sens de la vie qu’on oublie de la vivre, s’il faut tirer une morale du sort qu’il réserve à son personnage.
Un texte vraiment mineur, qui suscite plutôt l’indifférence que la déception. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 89-90.