À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Borisque déambule le long des ruelles du Quartier des Enlumineuses quand il aperçoit une femme. Aussitôt, il se précipite, l’aborde gauchement et, derrière elle, lui dit : « Surtout, ne vous retournez pas ! »
Dans la dépassionneuse vieux modèle, Borisque tente en vain de reconstituer le visage qu’il a malencontreusement vu. À un certain moment, la traînée rouge apparaît enfin : il a réussi. Glissant vers l’orifice, Borisque se retrouve au sol. « Enfin réussi ! Une de moins ! »
Dans la rue, un vieil homme regarde le ciel et se dit qu’il est toujours temps : n’a-t-il pas encore une fois tout oublié ?
Commentaires
Que dire sur cette « Fantasmagorie » sinon qu’elle est passablement absconse, sinon totalement incompréhensible. Des trois parties qui s’en dégagent, le lecteur arrive difficilement à créer un lien unificateur. De plus, la volonté de l’auteur de jouer sur le mot et sur l’image amène peut-être des images intéressantes sur le plan formel, mais sur le plan de la compréhension !
Chose certaine, le visage SF du texte est indéniable avec ses lieux différents, sa quincaillerie plus ou moins rationalisée et la situation hors norme. Pourtant, on aurait aimé suivre un fil, si ténu soit-il, car les prémisses ne sont pas sans intérêt. Cette histoire de dépassionneuse, entre autres, m’apparaît comme un concept suffisamment original pour que son traitement mérite un développement plus consistant.
Mais le résultat n’est qu’un travail de bric et de broc, avec quelques flashs intéressants, bourré de référents inutiles et de digressions réductrices. Conclusion : texte lu et oublié à inscrire dans la colonne des pertes de temps. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 77-78.