À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Bilbo - 51
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
110
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
ISBN
9782890376632
Support
Papier
Illustration
France Brassard

Résumé/Sommaire

Galatée, une sorcière, part en vacances en campagne, en compagnie de sa mère, Carabine, de sa tante, Aster, de sa grand-mère, Ezméralda, et de sa chatte parlante, Picote. Puisque Carabine désire passer des vacances comme tout le monde, elles se rendent à Mesmer en automobile. La maison où elles habiteront a l’air abandonné ; lorsque les sorcières la redécorent, elle prend des allures de maison hantée, réputation qu’elle a, par ailleurs. Au cours de la première nuit, Galatée se fait réveiller par un fantôme. Même s’il tente d’effrayer les visiteurs, il n’est pas très méchant. Il raconte son histoire aux sorcières : il s’appelle Joe Macfarlane et il est mort il y a une centaine d’années alors qu’il travaillait dans une mine, près du village. Il affirme qu’il est le seul fantôme de l’endroit, même si Aster affirme avoir été réveillée par du bruit provenant de la cave.

Le lendemain, Galatée et sa grand-mère explorent cette cave et trouvent un passage secret conduisant à une caverne. Elles y trouvent des caisses remplies d’armes. Lorsqu’elles entendent des pas, elles ont tout juste le temps de se cacher avant que des malfaiteurs se pointent. Ceux-ci prévoient revenir chercher les armes dans la soirée. Le soir venu, les sorcières s’occupent de retenir les trafiquants avec l’aide de leur nouvel ami fantôme en attendant l’arrivée des policiers. Les sorcières, très heureuses, organisent donc une fête où tout le village est invité.

Commentaires

Ce roman est le troisième de la série Picote et Galatée. Je n’ai pas lu les deux romans précédents, mais cela n’est pas nécessaire pour s’y retrouver. Le texte possède sa propre intrigue et les personnages nous sont clairement présentés. Le lecteur s’y retrouve donc aisément.

Le premier roman de la série, Le Piano de Beethoven, avait reçu un très bel accueil de la part de L’ASFFQ. Le deuxième texte, Un dragon dans la cuisine, avait été, lui aussi, grandement apprécié. Je ne peux malheureusement pas en dire autant en ce qui concerne Le Fantôme de Mesmer. Le fait que les aventures de la petite sorcière se déroulent davantage dans le monde réel y est peut-être pour quelque chose… Cette fois-ci, en effet, les manifestations surréelles se limitent aux tours de magie que font les sorcières et à la présence du fantôme. Le reste de l’histoire est très terre à terre.

Les personnages sont attachants. Même la mère et la tante Aster, malgré les défauts que leur trouve Galatée, sont sympathiques. La relation entre Galatée et sa grand-mère est particulièrement importante ; ce sont elles qui découvrent les armes et qui livrent les trafiquants aux policiers. La jeune Galatée retrouve donc en sa grand-mère une adulte digne de confiance.

Le texte contient plusieurs notes amusantes. On transforme les armes en guimauve pour les rendre inoffensives ; le fantôme porte de vieilles pantoufles en phentex ornées d’un énorme pompon et il ne cesse de renifler ; les trafiquants sont transformés en cafards… Ces touches d’humour peuvent faire rire un jeune public. Je ne crois toutefois pas qu’un lecteur plus expérimenté s’amuse vraiment de ces allusions. Je n’ai pas retrouvé ces éléments qui, dans les deux autres livres, rappelaient le monde de Lewis Carroll et qui pouvaient davantage amuser les plus vieux.

Je dois avouer que l’intrigue est bien menée. Il y a plusieurs rebondissements et derrière l’humour un peu élémentaire se cache une histoire plus grave, celle du trafic d’armes, armes destinées à approvisionner un conflit en Afrique. À ma connaissance, peu de romans jeunesse ont déjà abordé cette question. Comme je l’ai déjà mentionné, contrairement aux deux autres romans de la série, la magie n’est pas vraiment au cœur des péripéties. Elle est plutôt un ajout qui permet toutefois aux personnages de s’en sortir avec un peu d’humour.

Bref, le livre, bien écrit, plaira sans doute à son public cible, les jeunes de 8 à 10 ans. Cependant, je ne crois pas qu’il contienne cette magie des romans Le Piano de Beethoven et Un dragon dans la cuisine qui charmaient aussi un public plus âgé. [LA]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 127-129.

Références

  • Martin, Christian, Temps Tôt 34, p. 52.