À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Sur la planète Tirga-Atem, un groupe de Guetteurs veille sans relâche, sondant l’espace par télépathie afin de déceler l’approche des dieux.
Le vaisseau spatial terrien Cheval de Troie explore le cosmos à la recherche d’une planète que puissent coloniser les Terriens. Il découvre que la troisième planète de l’étoile Karsten est habitable… et habitée.
Les Guetteurs ont perçu l’arrivée du vaisseau terrien. Une navette atterrit avec le capitaine et les deux officiers supérieurs à son bord. Les habitants de Tirga-Atem les accueillent avec courtoisie ; mais en fait, ils se servent de leurs talents télépathiques pour les manipuler et corrompre la programmation de l’ordinateur central du vaisseau.
Quand le vaisseau se pose, on organise un grand banquet pour les « dieux », au cours duquel ils sont abrutis d’alcool et de drogues. Puis on leur annonce qu’on ne les laissera pas vivre afin d’éviter qu’ils révèlent l’existence de Tirga-Atem. Les dieux de la Terre seront tués et mangés, et la vie reprendra son cours paisible…
Commentaires
Le Camédu (Canada Monde Éducation) organisait dans les années 1990 un concours littéraire portant sur les relations nord-sud, le texte gagnant étant publié en un petit livre. Celui-ci est fort bien produit, mis à part les médiocres illustrations.
Le résumé ne donne toutefois pas une idée fidèle de ce conte de douze mille mots à peine, mais qui est déjà deux fois trop long. L’auteur gaspille des pages et des pages à parler des accomplissements informatiques du capitaine terrien, qui a reprogrammé l’ordinateur de bord pour qu’il puisse produire de la vraie cuisine sétchouannaise, à décrire minutieusement des jardins avec tout leur contenu, à évoquer les relations tendues entre les scientifiques et les militaires du Cheval de Troie. À quoi bon tout cela, quand la seule fonction de ces personnages est de démontrer leurs attitudes colonialistes, puis d’être mangés ?
Le Festin des dieux aurait pu être une nouvelle de Van Vogt, écrite dans les années 50, sauf que ce vieil Alfred l’aurait fait tenir en quatre à cinq mille mots, et n’aurait jamais proféré les énormités astronomiques d’Ar-Fol. Pourquoi diable retrouve-t-on presque toujours dans ce genre de bouquin un cosmos qui a rétréci au lavage et sur lequel on plaque des termes de marine à tort et à travers ? « Doublant le cap d’Albiréo », le vaisseau découvre la galaxie 34K. Ben tiens !
Condensé au tiers de sa longueur actuelle, ce conte aurait été un bon texte de fanzine, sa naïveté lui interdisant à mon avis les pages d’une revue professionnelle. Tel quel, sans être mauvais, il est certainement oubliable. [YM]
- Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 163.
Prix et mentions
Prix Camédu 1993