À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Fatigué d’être agressé par de petits voyous qui dévalisent sa boutique de pommes de terre, un marchand fait appel à un confrère. Celui-ci lui présente une créature hideuse qui doit le débarrasser de ces vilains garnements. C’est le chaisom, le fido.
Commentaires
J’ai voulu donner une seconde chance à Jeannoël Chouinard en choisissant ce texte car, l’an dernier, je n’avais pas été tendre envers sa nouvelle « Le Goût du martyr ». Après tout, un texte ne suffit pas à condamner irrémédiablement un écrivain.
Cette fois-ci, les intentions humoristiques de l’écrivain sont vraiment perceptibles même si sa nouvelle flirte avec l’horreur. Toutefois, quand Chouinard prétend ailleurs dans ce numéro de Carfax qu’il n’a pas subi l’influence des auteurs fantastiques, à l’exception de Jean Ray, il aurait dû ajouter H. P. Lovecraft. Il y a en effet dans « Fido ou le vengeur mystérieux » une fascination pour la laideur et la morbidité et un goût pour la dérision.
Mais que dire de plus de cette nouvelle qui, somme toute, se veut gentille, sinon qu’elle introduit insidieusement le germe du fascisme par l’idée de vengeance qu’elle encourage ? Décidément, malgré toute ma bonne volonté, je ne peux m’empêcher de trouver suspects les textes de Jeannoël Chouinard. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 53.