À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Lors de la vente de livres annuelle à la Bibliothèque municipale de Montréal, un gentleman se distingue. Il s'agirait selon certains de Roland Tremblay, célèbre poète, mais d'autres affirment qu'il est aussi Rémi Tanguay, ex-maître de cérémonie du café Rialto et arnaqueur bien connu. Des échanges s'ensuivent, on s'aperçoit qu'il y a un voleur dans la place, une altercation se produit et du sac de la femme du gentleman tombent montres, porte-monnaie, cartes de crédit. Mais déjà se sont éclipsés les deux personnages tandis que le narrateur découvre un miroir dans lequel la figure conjuguée de l'homme et de la femme prononce des paroles incroyables.
Autres parutions
Commentaires
Paul-André Bibeau semble s'être donné pour mission d'exorciser un certain passé de la société montréalaise. Inlassablement, il allonge sa liste de nouvelles où voguent des personnages d'anciennes strip-teaseuses, de gangsters miteux, de drogués en proie à l'angoisse et de catholiques en proie au péché. Ici encore, il réunit l'essence de ses préoccupations dans un amalgame pour le moins étrange et confus qui, allié à une écriture très pauvre étalant clichés sur banalités, n'éveille jamais l'intérêt du lecteur.
À vrai dire, « Figures du temps » est le pire texte de Bibeau qu'il m'ait été donné à lire. Tous ses défauts principaux s'y donnent la main sans qu'aucune de ses qualités – pourtant nombreuses – n'apparaisse.
Mais peut-être ce texte est-il avant tout un exutoire pour l'auteur, une sorte de melting-pot de toutes ses phobies, un puits à partir duquel il puisera pour ses prochains textes, phare éclairant un nouveau virage dans son œuvre ? Pris dans ce sens, on peut trouver beaucoup dans ce texte. Considéré comme simple récit, c'est tout simplement manqué. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 258-259.