À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Les Meilleures Nouvelles de mon école
Pagination
101-102
Lieu
Montréal
Année de parution
1994

Résumé/Sommaire

Un homme qui repose paisiblement dans son fauteuil écoute la radio. Il apprend ainsi qu’on a trouvé un cadavre dans l’immeuble qu’il habite. Mieux même, l’individu aurait absorbé une dose létale de comprimés à la suite d’une peine d’amour. Comme celle qu’il a eue, tiens ! Et puis finalement, le suicidé, c’est lui : l’animateur radio vient tout juste de le nommer !

Première parution

Fin (La) 1964

Autres parutions

Commentaires

D’autres nous l’ont déjà fait, celle-là ! Et pas qu’une fois. Après dix-douze lignes, le lecteur moyen a déjà flairé la suite. Et bien qu’écrit avec brio – il s’agit de Roch Carrier, quand même –, le texte nous laisse sur notre faim. L’auteur pourra toujours arguer qu’il a voulu s’amuser avec le paradoxe du mort qui entend, qui ressent et qui vit les premiers instants de son décès quelques heures après le fait. Un peu comme un voyageur temporel qui réintègre son corps un moment après avoir vécu un événement intense. Mais, pour reprendre une expression chère aux néolibéraux de service, on n’y trouve aucune valeur ajoutée ; ni plus-value, en termes marxistes.

S’il faut la classer, la nouvelle de Carrier pourrait porter l’étiquette « fiction spéculative ». Sa brièveté interdit cependant de savantes spéculations sur le sujet. Probablement rédigées en moins de dix minutes sur une serviette de table après un copieux repas, ces deux courtes pages ne méritent certes pas de passer à la postérité en étant reprises dans une anthologie destinée aux élèves du secondaire. Suis-je sévère avec ce texte ? Peut-être, mais il faut considérer qu’un auteur sans nom aurait écopé encore plus… [RG]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 40-41.