À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 122
Pagination
4-10
Lieu
Roberval
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Quatre amis se rendent dans un coin désertique de l’Australie pour y passer les derniers jours de l’année 1999. Au cours d’une excursion de prospection dans les environs, deux d’entre eux découvrent un objet mystérieux qui a la propriété d’être intactile. Au moment du retour à la civilisation, l’hélicoptère refuse de démarrer et toutes les communications sont coupées. Un après l’autre, Harry, Chris et Sarah sont en proie à la folie et à de violents maux de tête. Seul le narrateur est épargné sans qu’il sache pourquoi.

Commentaires

Luc-André d’Aragon nous offre ici une nouvelle basée sur une énigme scientifique qui rappelle un peu l’atmosphère de la série culte X-Files. Mais « Les Funambules » est avant tout un récit d’aventures qui n’évite pas les situations relevant du cliché avec, à la clé, une idée scientifique intéressante (mais pas très originale, après tout) et des personnages sans profondeur psychologique, qui ne se différencient que par leur profession respective. C’est assez ironique en soi de créer des personnages aussi unidimensionnels alors que l’objet mystérieux est censé ouvrir l’esprit des personnages à d’autres dimensions que les trois seules connues de l’esprit humain.

L’auteur est un maître de l’orthographe (je n’ai relevé aucune faute) et il a du vocabulaire. Plusieurs mots nous obligent à consulter le dictionnaire sans avoir pour autant l’assurance de les trouver : archéocyathe, calicivirus, casuarinas, clianthes. Mais Luc-André d’Aragon n’a pas encore trouvé son style. Il lui faudra aussi mieux maîtriser l’art de la narration afin de fournir au lecteur les éléments nécessaires à la compréhension du récit. Il prend pour acquis que celui-ci connaît l’histoire des chevaux du lac Ladoga, image qui doit illustrer pourquoi les personnages de la nouvelle libèrent « des quantités titanesques d’énergie », ce qui les amènent à se consumer littéralement. Ailleurs, il fait allusion à une supercherie scientifique, l’homme de Piltdown, sans fournir plus de détails. Il y a là une érudition justifiée qui s’étale néanmoins ostensiblement.

Bref, je reste partagé entre la beauté du matériau (une langue riche qui se déploie dans de belles descriptions de paysage, notamment) et la mollesse du développement de l’argument scientifique, entre le contenant brillant et le fond un peu indigent. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 7-.

Prix et mentions

Prix Solaris 1997