À propos de cette édition

Éditeur
Pierre Tisseyre
Titre et numéro de la collection
Chacal - 12
Genre
Science-fiction
Longueur
Collectif
Format
Livre
Pagination
199
Lieu
Saint-Laurent
Année de parution
2000
ISBN
9782890517677
Support
Papier

Résumé/Sommaire

[11 SF]
Les Derniers Murs, de Charles Montpetit
Les Derniers Érables, de Daniel Sernine
Le Courant électronique, de Diane Groulx
Halix, de Jean Béland
La Petite, de Francine Pelletier
L'Apprenti Sorcier, de Diane Desaulniers
2053 bb.temp, de Jean-Pierre Guillet
La Pilule de l'amour, de Michel Lavoie
L'Anniversaire de Claudio, d'Odette Bourdon
Le Prix de la beauté, de Louise Tondreau-Levert
La Belle au bois dormant, d'Angèle Delaunois

Commentaires

L’Association des écrivains québécois pour la jeunesse est à l’origine de ce collectif dont Susanne Julien a assumé la responsabilité. Des onze textes qu’il comporte, quatre sont signés par des noms que le milieu connaît bien : Jean-Pierre Guillet, Charles Montpetit, Francine Pelletier, Daniel Sernine ; et de ces quatre, trois sont des rééditions. Ces quatre textes sont, et de loin, les meilleurs du collectif. Celui de Guillet, « 2053 bb.temp », le seul inédit, repose sur une base scientifique faiblarde, mais il est racheté par une fin poignante. L’humour grinçant du Montpetit (« Les Derniers Murs », une (deuxième) nouvelle version de « Dégénérer ») est toujours aussi jouissif. « La Petite » de Francine Pelletier est un très beau texte tragique, peut-être trop exigeant pour les lecteurs visés. Si « Les Derniers Érables » est un Sernine mineur et un peu trop larmoyant à mon goût, cela reste une nouvelle de qualité certaine.

Les autres textes sont hélas loin en deçà de ceux-ci. Mais c’est le lot des auteurs qui ne connaissent guère la SF quand ils se hasardent à la pratiquer. On a droit à un décalage de la crise du verglas de 1998 avec magie amérindienne à la clef (« Le Courant électronique »), à des guides touristiques de futurs timidement imaginés (« Halix », « L’Anniversaire de Claudio », « La Belle au bois dormant »), à une fable qui serait mieux à sa place dans un conte de fées cruel que dans un monde futur (« La Pilule de l’amour ») et à des histoires abracadabrantes relevant du n’importe quoi (« L’Apprenti sorcier », « Le Prix de la beauté »).

Je me serais attendu à une vision négative de la technologie dans ces sept textes, mais ils varient beaucoup sur ce point. Par contre, on n’y sent jamais la compréhension que l’on souhaiterait de la technoscience, indépendamment du jugement de valeur posé sur celle-ci. Entre science et magie, la distinction se fait mal pour ces sept auteurs ; est-ce parce qu’ils croient que le genre l’exige (l’héritage des fadaises du cinéma de SF), ou parce que leur compréhension scientifique est inadéquate et qu’ils ne peuvent pas se guider sur la SF écrite existante, puisqu’ils ne l’ont pas lue ? [YM]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 91.

Références

  • Spehner, Laurine, Lurelu, vol. 23, n˚ 3, p. 34.